
La Ligue Professionnelle de football du Cameroun doit mériter son nom
● Maintenant que les lampions se sont éteints sur la première édition de ce qui, dans les faits, a été un autre championnat national de... [Lire la suite]
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23 Décembre 2011
● De manière feutrée, pour le responsable de la communication Junior Binyam (sur la CRTV) et plus directe pour le secrétaire général Sidiki Tombi A Roko (à Canal 2), la Fédération camerounaise de football a fait comprendre que c'est le ministère des Sports et de l'Éducation physique qui est à la source de l'imbroglio autour des primes de présence des Lions Indomptables.
Sidiki Tombi A Roko, secrétaire général de la Fécafoot © Jean-Pierre Esso
Chaque fois que le Cameroun a été sous les feux de la critique, c'est pour les mêmes questions qui, malheureusement tournent autour de la gestion des collectifs de nos équipes nationales. Et ce n'est pas qu'au football masculin que le bât blesse. Combien de sélections ont été prises au dépourvu pour des quesitons de réservation de vol, d'hébergement, de primes de présence, de transport local, et même de restauration...
C'est ça qui ne fait pas sérieux et pire, on a appris de manière ahurissante que le ministère aurait donné pour justificatif une "tension de trésorerie" due aux élections et à la cérémonie d'investiture du chef de l'État. Avons-nous bien entendu celle là ? L'État camerounais est donc en faillite permanente et se voit obligé de racler les fonds de tiroir du Trésor public destinés à la gestion des affaires courantes pour organiser des élections dont on claironne à tout bout de champ qu'elles disposent d'une ligne budgétaire appuyée par de l'aide internationale ?
Nous n'allons pas entrer dans les dédales de l'action managériale mais il y a un sérieux problème structurel dans ce pays. Cela appelle un changement de culture, voire de système. On aura beau nous brandir les CV des responsables de l'État et de l'armada de fonctionnaires qui se dévouent au travail chaque jour, nous sommes en droit de croire que cela ne vaut rien du tout, puisqu'avec ce type d'impairs, ils dénaturent leur fonction, et ce sera toujours le même bordel.
Ne croyons toutefois pas que l'abcès crevé, cette autre plaie sera nettoyée. Il y a eu les précédents de 1990, 1994 et 2003, mais depuis, rien n'a fondamentalement changé. Si M. Tombi A Roko vient nous révéler qu'il y a eu manquement de la part du ministère de tutelle, nous lui reprochons de ne pas avoir anticipé, ce que Paul Mahel et Abel Mbengue lui ont fermement fait savoir.
Enfin, M. Tombi A Roko a ouvert une piste intéressante en révélant l'une des destinations de l'argent réservé au développement du football. Les joueurs convoqués au sein des équipes nationales au cours d'un trimestre reçoivent des primes... Cet aspect "technique" de la gestion du football camerounais par la Fécafoot mérite d'être approfondi. Nous nous y emploierons parce qu'au lieu de continuer à enfoncer des portes ouvertes, il faut ouvrir de nouveaux volets.
Aimé Dipita (Douala)
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