25 Juillet 2012

● Après toutes les aventures vécues en Afrique et les victoires à l'arraché devant des puissances du continent, la sélection nationale camerounaise féminine avait une autre étape à franchir ce mercredi à Cardif. Intraitables, de nouveaux "fans" ont simplement marqué un dépit, voire du dégoût.

Le Brésil et le Cameroun sortent des vestiaires © Getty Images

Combien cependant s'intéressent au football féminin camerounais ? Combien osent réclamer un DVD pour voir les médaillées d'or de Maputo en action ?

Compte tenu de l'état lamentable de notre football dans son ensemble, la qualification des Lionnes pour Londres 2012 apparaissait comme une bouffée d'air salutaire. Loin des magouilles habituelles, un homme, seul, Carl Enow Ngachu, avait monté un groupe de jeunes filles encadrées par deux ou trois anciennes pour brandir haut l'étendard vert-rouge-jaune.

De ceux qui connaissent vraiment cette équipe, il y a plutôt une forme d'amertume car elle aurait mieux pu se défendre. Face à l'ogre brésilien, aurait-on espéré une meilleure fortune ? Trois fois oui parce que de petites erreurs tactiques ont pesé lourd dans la balance.

Entre autres choix, le dispositif du sélectionneur camerounais n'autorisait pas non plus beaucoup de créativité. Ce qui fait que les Brésiliennes n'ont presque jamais douté, sauf en fin de première mi-temps où l'on a senti une espèce de révolte chez les nôtres. Malheureusement, on dirait que la pause a mis un frein à un cran qui essayait de se manifester.

Prendre cinq buts et n'en marquer aucun dans un match de compétition à ce niveau n'est pas aisé à digérer. Mais on doit être indulgent envers ces filles qui affrontaient l'une des puissances du football mondial. Et contrairement à leurs homologues masculins, elles n'ont pas l'occasion de se frotter à l'élite mondiale dans leurs championnats respectifs. Elles n'avaient que leurs tripes à solliciter ce mercredi à Cardiff, au Pays de Galles, et le peu de lucidité qu'il leur restait compte tenu de l'allure de la rencontre.

Il faut être indulgent enfin parce qu'elles auront encore besoin de nous pour la prochaine CAN féminine et qu'en attendant, deux autres affrontements les attendent dans ce tournoi olympique. On a largement l'occasion de les voir de nouveau à l'oeuvre.

Léopold Nséké

 

 

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