02 Mars 2012

● Ce n'était pas le match du siècle pour Denis Lavagne et ses poulains, mais il ne fallait pas s'attendre à autre chose de spectaculaire compte tenu des circonstances. Il y avait sur le terrain du stade Lino Correia, une équipe en pleine convalescence psychologique qui devait se redonner un moral.

Les Lions à l'entraînement mardi à Bissau © DR

La chose était d'autant plus sérieuse que c'est une délégation de très haut niveau conduite par le ministre Adoum Garoua himself, qui aura rallié Bissau lundi dernier. Après le réglage de quelques rouages, la rencontre de mercredi devait sonner la charge du retour de fauves passablement amochés.

Les rescapés de la purge disciplinaire que l'on disait solidaires d'une fronde mené au mois de novembre dernier auront tout juste couru ce qu'il faut de temps pour ne pas paraître ridicules. Plus que les individualités, c'est le collectif qui a grandement laissé à désirer au point de forcer tout le banc de touche à se croire autorisé à donner des instructions.

Heureusement que dans ce genre de situations se lève un individu pour sonner le glas. Eric Choupo Moting sera celui qui, insolent de technique et de volonté, ira marquer le seul but du match, le but qui signe un peu le retour en grâce du Cameroun. Compte tenu des dernières galères, c'est toujours cela de pris. Trois points et voir venir les prochaines échéances.

Il ne faut cependant pas croire que tous nos adversaires seront aussi complaisants que les Djurtus de Guinée Bissau. Ces derniers étaient manifestement venus limiter les dégâts sur leur terrain de poche. Dans des conditions optimales, qui sait ce qui pourrait arriver ?

C'est pourquoi il va devenir urgent de cimenter rapidement un collectif capable de bien jouer ensemble et, bien entendu, de gagner. C'est possible parce que c'est nous, c'est possible parce que c'est le Cameroun.

A.D.

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