22 Juillet 2012

● Elles sont une vingtaine à vivre des moments d'émotion intense dans le confort douillet du Cardiff Hilton au Pays de galles. Des nuits et des jours à devoir penser et liver le meilleur football qu'elles n'aient jamais produit. On sera avec elles de tout coeur pour panser les désillusions de l'équipe masculine fanion, un condensé de volontaires dirigés par un mercenaire qui ne sait pas d'où part la réputation de ce pays en matière de football.

Le tirage au sort des poules pour Londres 2012 © Getty Images

Quelle que soit la génération, nous avons l'obligation de rappeler certains faits, contextualisation ou pas, qui firent du Cameroun un momument africain et mondial. Le Cameroun, ce sont des trophées majestueux en club avec l'Oryx de Douala, le Canon Sportif de yaoundé, l'Union Sportive de Douala et le Tonnerre Kalara de Yaoundé, puis en équipe nationale avec la Coupe des Tropiques en 1964, la première CAN de 1984 qui lava l'affront de 1972 et celles qui suivirent.

Voilà ce palmarès auquel s'adossent des dizaines de joueurs de talent et d'exception qui sillonèrent les terrains du monde entier et dont la réputation en firent souvent des légendes. Celle de Samuel Mbappe Léppé en est la plus parfaite illustration. Nous, de la génération 60, avons tellement entendu d'histoires sur ce géant qu'on surnomma "Maréchal" qu'il fallait jusqu'au bout pouvoir faire la part du vrai et du faux.

Des "expats", les traces des Zacharie Noah, Eugène Njo-Léa, Jean-Pierre Tokoto, Joseph Antoine Bell, Roger Milla, Thomas Nkono, François Omam Biyik et bien d'autres sont loin d'être effacées du grand livre du football international. D'autres aussi firent briller les couleurs nationales dans d'autres circonstances comme les juniors ou les olympiques dont la médaille d'Or, brillamment glanée en Australie, fait partie d'un des trésors de guerre les plus fabuleux du pays.

Aujourd'hui, on se cherche, on se fouille, jusqu'au plus profond de nos ligues de quartier. Sans grand succès. Après Samuel Eto'o, qui ? Ils sont pourtant nombreux à être tapis, prêts à relever le défi, attendant simplement des éducateurs et des encadreurs respectueux de l'héritage national.

En attendant, Carl Enow Ngachu a travaillé intelligemment, avec abnégation, souvent sans grands moyens et dans une certaine forme d'indifférence. Ce sera peut-être lui qui fera de nouveau briller les couleurs naitonales avec son collectif de jeunes "enragées" prêtes à monter au front.

Go girls !

Léopold Nséké

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