
La Ligue Professionnelle de football du Cameroun doit mériter son nom
● Maintenant que les lampions se sont éteints sur la première édition de ce qui, dans les faits, a été un autre championnat national de... [Lire la suite]
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28 Juillet 2012
● Quel que soit le résultat obtenu contre la Nouvelle-Zélande mardi prochain, la sélection nationale féminine sera passée complètement à travers sa participation aux Jeux olympiques. On peut analyser cet échec objectivement sans adopter de mauvaise foi.
La capitaine Bella au sol. Le symbole d'une équipe dominée aux JO © Getty Images
Parce qu'avant de se questionner sur un quelconque projet du sélectionneur national, il faut savoir ce qu'il a eu à vaincre comme adversité pour arriver minimalement à donner un espace de vie à cette équipe.
De ce que nous savons de cette formation depuis qu'elle enchaîne des victoires en Afrique, il faudrait rendre un hommage appuyé à Carl Enow Ngachu. Chargé de monter l'élite féminine au Cameroun, il a fait du meilleur de ses connaissances pour livrer au pays un collectif appréciable.
Ce qui s'est passé à Cardiff n'a fait que confirmer ses propres appréhensions derrière la hardiesse de ses déclarations d'avant compétition. Psychologie obligeant, il n'a pas voulu afficher un air de "looser" avant même le début des confrontations.
Maintenant, pour ces jeunes filles, il va falloir se remettre au travail pour les prochains rendez-vous. En dehors de Manie, Bella et Ngono Mani qui en sont à leurs derniers feux, la jeune génération menée par Aboudi Onguéné doit devoir s'appliquer pour que ses prestations d'ensemble ne soient plus approximatives.
Les Lionnes ont-elles péché par naïveté ? Pas seulement. Il y avait une grosse dose d'inexpérience et Londres 2012 est une bonne jauge pour elles, ainsi que pour les dirigeants du football camerounais. Il ne suffit pas d'avouer qu'on part de très loin, encore faut-il mettre les efforts nécessaires pour rattraper le fossé que l'on a vu entre des formations aguerries et le noviciat issu du championnat national féminin.
Nous sommes indulgents envers ce groupe parce qu'il a au moins su aller au delà de ce qu'il pouvait et a surtout eu le mérite de se qualifier pour ce rendez-vous prestigieux. Que ceux qui osent des comparaisons inutiles regardent les feuilles de match et disent si, sur le papier, il y avait vraiment photo entre le Cameroun et le Brésil ou la Grande-Bretagne. Nous y avons cru au début par affection et que, pour avoir vu le parcours de ces jeunes filles depuis trois ans déjà, il y avait une marge, même infime, de mieux paraître au niveau du tableau d'affichage.
Maintenant que c'est fait et que l'on a tout dit, ou presque, le travail va véritablement commencer puisque le plus dur est à venir : garder la tête haute quand on porte les couleurs nationales. Pour les prochaines compétitions, cela signifiera de gagner ou perdre avec la conviction d'avoir eu les mêmes armes que ses adversaires. Mais quand on sait comment en haut lieu on tire les leçons de nos échecs, on a bien peur que Ngachu et ses Lionnes n'aient leur sort entre leurs mains, littéralement.
Léopold Nséké
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