
Classement FIFA : Pourquoi le Cameroun est-il mal classé ?
● La sentence du baromètre de la santé sportive des nations est tombée comme tous les mois et notre pays a atteint un seuil historique. Une... [Lire la suite]
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30 Mars 2011
● La fin du match contre la Macédoine a donné une vision et une perspective au jeu des lions qui aurait dû orienter le choix du sélectionneur super décideur sur son onze de départ. Mais à notre grande surprise, le choix s'est porté sur Wébo, Bédimo ou encore Enoh pour un match qui demandait en grande partie une réponse technique toute en vivacité face à cette équipe sénégalaise.
Javier Clemente © Reuters
Pourtant Choupo-Moting dans la profondeur du banc des postulants, disposerait d'un bagage plus adapté à ce que l'équipe du Cameroun, autour de Samuel Eto'o, devrait présenter comme joueurs de qualité. Mais avons-nous d'autres options devant le manque de compétition des jeunes camerounais en club ? Nos jeunes ne crèvent pas l'écran dans leurs championnats respectifs et c'est une faillite de tout ce talent offensif malgré les espoirs placés en eux.
Le choix de départ d'un avant-centre, dont le point fort est le jeu de tête, sans aucun joueur de couloir adroit et précis, face à une défense de titans Mangane et Diakhaté, devait faire réfléchir. Eto'o n'était-il pas la seule solution à cette alternative par sa vivacité et sa mobilité ? En densifiant le milieu de terrain tout en misant sur une possession du ballon plus affirmée, le Cameroun n'aurait il pas moins subi cette partie ?
Lorsqu'un pays possède un avant-centre qui s'appelle Samuel Eto'o, il doit évoluer à ce poste quand la raison réclame et exige un résultat. Cette complaisance nous a coûté une Coupe du monde et depuis, au lieu que chacun prenne ses responsabilités, nous n'avons du tout pas pris acte de nos manquements. C'est ainsi que Javier Clemente a creusé la tombe des Lions. Des choses que nos écrivassiers de la presse à scandale ne soulignent pas ou ne perçoivent pas. Leur science du football leur étant empruntée, libre à eux d'apporter leur promotion aux inutiles ragots.
Un casting et un coaching de misère auront des conséquences fâcheuses sur le sort des Lions Indomptables et en ce moment une autre question nous taraude l'esprit : quel était le but que les Lions s'étaient fixés pour ce match ? Gagner ou ne pas perdre ? Le fil conducteur de leur comportement nous échappe encore.
Car dans l'ordre; quand on veut gagner un match d'entrée, on affiche ses intentions psychologiquement à l'adversaire et on aligne une équipe d'hommes performants pour cet objectif dès le départ. À défaut de ne pas pouvoir l'atteindre, on ferme boutique et on évite de ne pas perdre puisqu'il s'agit d'engranger des points et non de faire du spectacle ou de la figuration de cirque. Comme certains confrères journalistes attendent des entraîneurs sortis des hautes et grandes écoles de football, le contre-exemple de nos complexés, Amara Traoré qui dirige brillament les Gaïndés jusqu'à présent, a plus connu des clubs de seconde zone comme joueur et affiche une carrière beaucoup moins élogieuse que celle de François Omam-Biyik. Ce dernier a pourtant été injustement jeté en pâture avant cette rencontre par des illuminés de mauvaise foi de la presse camerounaise au mépris du mérite et des états de services nationaux connus de tous.
Le Sénégalais, qui a renvoyé les uns et les autres à leurs cahiers de cours, a fait un pied de nez par son humilité. Et comme preuve de la compréhension des objectifs que Javier Clemente n'a pas pu appréhender de par son manque de patriotisme et de jugeote, on cerne de plus en plus la différence entre exiger des lettres des autorités politiques pour se couvrir des contres performances de son équipe et le sens du devoir.
L'honneur de la patrie que le sélectionneur sénégalais a incarné à la fin de ce match par une prise de risque maximum pour un résultat mérité, vient corroborer les déclarations de Joseph Antoine Bell qui trouvait que ce Clemente « n'avait pas de solutions pour les problèmes de l'équipe du Cameroun ».
Maintenant que tous les jokers sont grillés, il va falloir passer au forceps. Chers compatriotes, un sans faute s'impose à vous désormais et rendez-vous le 4 juin au Cameroun !
Daniel Pascal Nsongo
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