30 Mars 2011

● Quand le silence, parfois par la raison, s'impose à nous avant un grand rendez vous des lions, certains apprentis sorciers aigris dans les bois et les couloirs s'adonnent à leur sport préféré : la fronde contre la tanière des Lions. Avec le temps, on se rend compte de plus en plus que les Camerounais ne sont plus tous unis derrière les Lions Indomptables, ce qui nous inquiète. Et devant ce patriotisme à la fronde tendue, nous sommes perplexes.

Qu'il s'agisse de grognons connus, ça ne changerait pas la taille d'une moustache. Mais quand l'écœurant s'y colle. Quand la presse sportive locale se prête au jeu du lynchage par des supputations sans recouper les informations, à jouer à la devinette sans intérêt cohérent, on bascule vite dans la rubrique de quartier, un univers sans éthique ou tout se confond sans respect.

Lorsque les propos portant atteinte à la vie privée du sélectionneur-adjoint sont tenus et soutenus sous prétexte que celui-ci ne partage pas l'approche d'un jugement subjectif, on se demande à la fin si le bons sens qui motive une certaine presse qui se veut à scandale dans notre pays, est dicté par l'exception de vérité exigée par la profession de journaliste.

Mais puisque les choses idiotes ne viennent jamais toutes seules sur la place publique, samedi c'était à Javier Clemente, l'allié de fortune des ces plumes de misère, de confirmer la contradiction sur un joueur non sélectionné qui subitement est devenu titulaire : Benoît Assou-Ekotto. L'absence de ce dernier, qui nous a plutôt paru en jambes, aurait sans doute eu le don d'affaiblir une équipe qui n'en demandait pas plus pour montrer ses limites. Un commentaire ? À vos plumes messieurs les détracteurs.

Une fois de plus, Milla avait raison !

En affirmant que pour composer la première liste désavouée il ne fallait vraiment pas aimer le Cameroun, le vieux lion avait raison. Avant ce triste débriefing, tous les experts en football s'interrogent encore sur les bonnes intentions du technicien basque et ce n'est pas le scandaleux coaching de la fin du match qui viendra prouver le contraire. Cet homme là a donné le bâton au Sénégal pour une flagellation dont on a perçu la chronique bien annoncée tout au long de la semaine, avant de faire voler en éclat les espoirs d'une nation en une poignée de secondes. Alors là, Bravo !

Le Cameroun est désormais face à son destin comme trop souvent ces dernières années. Trop souvent oui et trop souvent hélas, parce que trop souvent il y a plein de choses qui clochent dans la tanière.

Daniel Pascal Nsongo

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