
Mondial 2010 : L'Etat récupère 235 M FCFA
Cette somme représente le trop perçu de certains membres de la délégation camerounaise au Mondial. Tags:Latest Articles Un... [Lire la suite]
03 Juillet 2010
● C'est une jeunesse dynamique, disciplinée, sans egos et sans états d'âme à soigner, qui a explosé des Argentins complètement déroutés au Green Point stadium de Capetown.
Supporter allemand © Photo AP
Ce qu'il y a de jouissif dans cette Coupe du Monde, c'est la gamme d'émotions par lesquelles on passe. Du jour au lendemain, des larmes aux rires, de l'effarement à la stupéfaction la plus béate. L'implosion des poulains de Diego Maradona ne peut se justifier que d'une seule façon : les Allemands ont exécuté leur partition à la perfection.
Messi sous l'éteignoir et ses coéquipiers en manque d'inspiration, il ne restait qu'une seule donnée. Le déroulé d'un collectif parfaitement et patiemment mis au point par Joachim Loew. Cet entraîneur, jamais international de son pays, a appris auprès de Jürgen Klinnsman que la meilleure façon de gagner un match, c'était d'aller à l'attaque, que dis-je, à l'abordage. Depuis 2006, c'est un football total forgé sur les bases du célèbre principe allemand de la fiabilité et alimenté d'un esprit résolument offensif, qui s'exprime sur les terrains du monde entier.
Le premier but allemand signé Thomas Müller © Photo AP
On n'attendra pas la consécration de ce groupe, dont la moyenne d'âge est de 24 ans, pour applaudir une certaine idée du football à s'en rompre les jointures. C'est ce même panache, toutes réserves considérées, qui a permis au Ghana de sortir les Etats-Unis en huitièmes de finale.
L'échec de l'Argentine, et plus particulièrement celui de Diego Armando Maradona, nous rappelle aussi l'inconstance des génies. Fatigués, ils lassent, dépassés ils s'effacent. A trop vouloir compter sur le seul soliste Lionel, l'orchestre albiceleste s'est désaccordé et son esprit de corps envolé. Sans Veron, blessé, et Milito, banni (?) comment une équipe quand même composée de joueurs aussi complémentaires que Higuain, Messi et Tevez a-t-elle pu baisser pavillon si bas ? Le but hâtif de la Mannschaft en tout début de rencontre ? L'euphorie d'adversaires solidaires ? Un peu de tout, en fin de compte, plus l'entêtement du Pibe de Oro à se priver d'éléments opportunistes capables de faire la différence en cas de "cale".
Il y a paradoxalement quelque chose de rafraîchissant dans cet hiver austral. Celui de ressentir la chaleur des grandes joies nées de petits bonheurs tranquilles par un samedi soir quelque part en Afrique du Sud. Parlez-en à la chancelière Angela Merkel, témoin de ce récital ennivrant qui la fit sortir de sa réserve habituelle.
La joie d'Angela Merkel © Photo AP
Deutschland über alles ?
Léopold Nséké
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