07 Juillet 2010

● Quand on dit souvent que les meilleurs ont gagné, ce fut le cas ce soir au Moses Mabhida stadium de Durban où une équipe espagnole en possession de tous ses moyens, a littéralement axphyxié un collectif allemand régulièrement pris de vitesse.

Les Espagnols célèbrent le but de Puyol © Photo AP

La montée en puissance dont se gargarisaient des sélections approximatives avant le début de la Coupe du Monde, a été démontrée avec maestria par les poulains de Vicente del Bosque. Après un début de compétition difficile, La Furia Roja s'est tranquillement remise en marche et ravalé le terrain technique et tactique perdu, malgré des scores étriqués. Des résultats anémiques dus surtout à la hargne de ses adversaires car des matches de poules aux quarts de finales, l'Espagne a généralement fait l'essentiel du jeu.

Ce fut encore plus flagrant dans cette demi-finale dans laquelle la Mannschaft, lente, lourde, comme tétanisée par l'enjeu, n'a jamais été dangereuse. Les quelques occasions à mettre au crédit de Klose et ses coéquipiers relèvent de l'anecdote dans cette partie à sens unique. Puyol, d'un puissant coup de tête à la 73e inute viendra concrétiser une victoire patiemment construite. Un déroulé que ne perturbera même pas l'intrusion d'un supporter au vuvuzuela baladeur vite maîtrisé par les éléments de la sécurité. Tous les classiques du jeu y passeront. Une-deux, dédoublements, appels en profondeur, talonnades, frappes... Du grand art ! Dommage que la générosité allemande et surtout sa régularité ne fussent pas au rendez-vous.

Dur pour les supporters allemands. La Mannschaft n'entra jamais dans le match © Photo Reuters

La finale toute européenne de dimanche sera donc très disputée puisqu'elle opposera deux formations rompues à l'enjeu des grands rendez-vous avec des joueurs de très haut calibre. La différence pouvant être faite à tout instant, ce sera à qui dégainera le premier. Mais ça c'est une autre histoire.

Aimé Dipita

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