Mondial 2010 : L'Etat récupère 235 M FCFA
Cette somme représente le trop perçu de certains membres de la délégation camerounaise au Mondial. Tags:Latest Articles Un... [Lire la suite]
11 Juillet 2010
● Ancien entraîneur du Real Madrid (vainqueur de la Ligue des champions en 2000 et 2002) et de Besiktas, Vicente del Bosque a été catapulté à la tête de la Seleccion après le triomphe de l'Euro 2008. Le technicien à moustache n'avait d'autres choix que de s'inscrire dans la continuité de son prédécesseur Luis Aragones, qui a laissé d'ailleurs filtrer quelques rancoeurs dès le début du tournoi. Quand l'Espagne souffrait, il a été le premier à sortir la cisaille.
© Photo AP
Fin psychologue, Del Bosque a soigneusement évité de se faire enfermer dans une des nombreuses polémiques. «O Rei» a poursuivi l'oeuvre de «Zapatones» en prenant, et on le comprend, assez peu de liberté avec le modèle originel. Pas question de remettre en cause l'expression collective et offensive calquée sur le Barça, club très représenté dans le onze type (ils sont 7).
Il a tout de même apporté quelques retouches en insufflant un peu de sang frais suite à l'émergence de deux Catalans, le défenseur Piqué et le milieu récupérateur Busquets. Jesus Navas fait partie des petites nouveautés, tout comme Pedro, la surprise de la liste qui est en passe d'être l'une des révélations du tournoi. Plus chaleureux qu'il n'y paraît, ce personnage au premier abord austère est proche de ses joueurs, qui le lui rendent bien. Son bilan est flatteur : il n'a perdu que deux matches (Etats-Unis et Suisse) depuis sa prise de fonction.
SON PLAN : Faire cohabiter une troupe d'élite
Comme son homologue néerlandais, Del Bosque a dû résoudre un problème de riches. Il a sous la main plusieurs pépites qu'il ne peut exploiter car 90% des joueurs qui composent son onze-type sont intouchables. Il reste à sa disposition des cracks comme Cesc Fabregas, David Silva, Pedro, Juan Manuel Mata, Jesus Navas et les gardiens Victor Valdes et Pepe Reina. Du beau linge qui cire le banc en attendant une suspension, une blessure ou le moindre signe pendant un match venant d'un entraîneur placide au possible. Pas facile. Cette liste de coiffeurs hors norme a de quoi faire pâlir n'importe quel sélectionneur qui serait capable d'en monter une épatante équipe bis. Le grand mérite de Del Bosque, c'est la cohabitation irréprochable de sa troupe d'élite. Pour l'instant, personne ne bronche. Même pas Fabregas, qui se contente des miettes en fin de match. Le Gunner n'a pas été titulaire une seule fois en six rencontres. Impensable ailleurs en club, la routine ici en sélection. Personne ne se plaint, et le groupe vit bien. Une belle dignité récompensée par des résultats probants.
SES CHOIX : Fabregas écarté, Torres longtemps maintenu
Alors qu'il a sans doute l'effectif le plus opulent de ce Mondial, Del Bosque a surtout dû gérer deux cas épineux. Comment faire avaler à Fabregas le fait qu'il n'entrait pas dans ses plans et comment tenter de maintenir un Fernando Torres au physique très incertain ? Titulaire lors de la finale de l'Euro mais pas le reste du temps, Fabregas se doutait que le parallèle serait le même lors de cette Coupe du monde où les quatre autres milieux sont des intouchables. Son rôle de meneur de jeu ne peut se soustraire à ceux des défensifs Busquets et Xabi Alonso. Restent donc Xavi et Iniesta. Leur ADN barcelonaise, leurs repères et leur complémentarité offrent aux deux lutins une longueur d'avance dans la hiérarchie. « El Nino » n'a pas non plus débuté le premier match face à la Suisse (0-1). Del Bosque lui a donné du temps de jeu par la suite en le titularisant quatre fois d'affilée, en espérant qu'il retrouve le rythme après une blessure au genou droit ce printemps. Bilan : 4 victoires de la Roja mais 4 matches ratés par la star de Liverpool. Del Bosque lui a longtemps maintenu sa chance contre vents et marées. Torres ne peut lui en vouloir d'avoir essayé autre chose. D'autant que son remplaçant Pedro a brillé lors de la demie face à l'Allemagne. Avec la Coupe du Monde dans son escarcelle, Del Bosque a finalement eu tout bon et grand seigneur, il a fait participer Fabregas au banquet final.
David MICHEL (L'Equipe)
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