17 Août 2011

● Ils sont des dizaines à s'agiter autour de la dernière trouvaille des dirigeants sportifs camerounais. La sortie de plusieurs observateurs rajoutée à celle de Roger Milla à cet effet est louable. Nous ne sommes pas prêts ! Point final.

La Ligue de football professionnel devrait prendre son envol sous peu, sans préparation préalable, sans un calendrier objectif et réaliste. Comment peut-on croire qu'elle sera gérée de manière plus exemplaire que la MTN 1 qui peine à se donner un portrait convenable ? Comment des dirigeants qui n'auront pas su mobiliser un certain nombre de ressources en "amateur" pourront-ils s'occuper de structures aussi complexes que des clubs professionnels. Ces derniers ne sont pas que des entreprises à inscrire dans les registres commerciaux.

Un championnat professionnel suppose plus que des statuts. Donner du travail oblige à offrir des éléments de base à des travailleurs pour exercer son métier. Un environnement adéquat, un lieu de travail décent, un suivi médical de haut niveau, une cellule de marketing, un personnel administratif compétent et performant etc. Un club de football professionnel devra disposer de ces commodités et bien d'autres pour prétendre à une viabilité durable.

Parce qu'on n'est jamais trop nombreux pour parler de choses qui nous concernent profondément, Cameroon Footbuzz fera sa part en investigant, en débattant au sujet de cette première phase expérimentale avancée par la Fécafoot. Nous parlerons de tout cela avec des spécialistes, des analystes, des opérateurs économiques et financiers qui nous donneront leur point de vue à cet effet. Mais déjà, ceux avec lesquels nous avons eu des échanges informels sont sidérés de la légèreté avec laquelle ce dossier est traité. Peu surprenant cependant pour d'autres qui ne sont absolument pas surpris des méthodes de gestion de certains responsables du sport au Cameroun. La tendance qui déborde sur le sport ressemble malheureusement à plusieurs autres responsabilités à d'autres niveaux de gestion de la chose publique.

Comme si cela n'était pas suffisant, l'aventure colombienne des Lionceaux est venue confirmer tout ce qui se dit dans les milieux autorisés du football international au sujet du Cameroun. Nous ne sommes pas loin de la délinquance administrative qui frise à certains égards une forme de banditisme. Les mots ici, même s'ils sont durs, ne sont pas loin de réfléter la réalité. C'est le royaume du chacun pour soi dans des réseaux bien ficelés. À la machine de suivre ces chemins tortueux.

Malheureusement pour les "associés" de service, le navire amiral qu'est l'équipe fanion des Lions Indomptables a échoué. Pour le ramener à bon port, il ne faut pas se tromper de mission et confier les clés de l'opération à de véritables opérateurs dotés de remorques et de l'expérience nécessaire. Parallèlement, un nouvel équipage devrait être mis en place pour de nouveaux horizons dont le premier est la Coupe du Monde 2014 qui se tiendra au Brésil. Un autre mandat historique à honorer !

Léopold Nséké

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