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● La dix-neuvième édition de la Fifa World Cup vient d'entrer dans l'histoire avec son lot d'enseignements. L'Afrique aurait gagné le pari de l'organisation d'une manifestation de cette envergure. Les afro-pessimistes de tous bords sont priés de revoir leurs copies.


Le Soccer City Stadium lors de la finale Espagne-Pays-Bas © Photo Getty Images

 

L'insécurité tant attendue n'a pas été au rendez vous. Les atermoiements dont les pays africains auraient le monopole ont été renvoyés aux calendres grecques. L'incapacité des nations africaines - creuset de misère selon une certaine intelligentsia - à tenir des engagements de haut niveau, est bassement retournée à ses devoirs. Les érudits de l'instance suprême du football ont réussi une fois de plus à faire entrer l'Afrique dans le livre des records. L'Afrique du Sud devient l'unique hôte d'une Coupe Monde à être officiellement flanquée d'un « plan B » en cas de défaillance. Injure suprême pour un continent qui n'en finit plus d'en essuyer. Mis à part quelques couacs, propre à tout évènements - même les plus quelconques - cette édition a été un franc succès. Tout a été réglé comme du papier à musique. Les afro-pessimistes avec à leur tête le roi Pelé, sont tous miraculeusement devenus aphones. Mais L'Afrique a-t-elle réellement gagné ?

L'Afrique serait-elle devenue un pays et l'Afrique du Sud sa province principale ?


C'est à l'Afrique du Sud, et à elle seule, que revient tout le mérite de cette belle prestation. Les autres nations africaines auraient-elles le droit d'en tirer le moindre satisfecit ? A notre connaissance, les autorités camerounaises, nigérianes ou ivoiriennes pour ne citer que celles-là, n'ont pas été conviées à exercer leurs « talents » dans la construction de ce succès.

Le Cameroun, chef de fil des anti-développements - tout au moins sur le plan sportif - peut se targuer d'avoir deux « grands » stades de football : les « mythiques » stades Ahmadou Ahidjo à Yaoundé et de la Réunification à Douala construits à la hâte au début des années soixante-dix. Le mythe autour de ces stades ne prend tout son sens que dans la présence de vestiaires hors normes, de toilettes pas toujours commodes et de loges de journalistes étonnantes. Les sportifs qui ont le privilège de s'y exprimer seront en général obligés entre les deux mi-temps de trouver un peu de repos sur l'aire de jeu, profitant pleinement du brouhaha émanant des tribunes.

Les infrastructures routières - élément essentiel dans un dossier d'organisation de compétition internationale - se résument à de véritables réducteurs d'espérance de vie - des pistes recouvertes d'asphalte pompeusement baptisées « axes lourds ». Expression née du génie camerounais puisqu' inexistante dans le jargon routier. L'individu lambda étant plus familier d'expressions telles que : autoroute, nationale ou départementale. Quant au réseau hôtelier, il ne mérite pas qu'on s'y attarde.


« Réussite » sportive ?


Les footballeurs camerounais comme leurs congénères africains, mis à part le Ghana, ont réalisé une prestation des plus « honorables » avec à la clé, un premier tour sans saveur que les puristes du football s'empresseront de ranger dans la rubrique des « non-évènements».

Le Nigéria et la Côte d'Ivoire, dans le but de briller, ont appliqué une méthode loufoque historiquement expérimentée par le Cameroun. Leurs entraîneurs respectifs ont été recrutés à quelques jours de l'ouverture de la Coupe du Monde. Est-ce bien sérieux ?

L'Algérie et l'Afrique du Sud n'ont pu franchir la phase de poules, confirmant de fait les prédictions des bookmakers. Ces deux équipes, malgré beaucoup d'enthousiasme ont singulièrement manqué de talent et de profondeur. Elles sont jeunes et l'avenir leur appartient. Pays de tous les records s'ils sont lus à l'envers, le Cameroun grâce la prestation «stratosphérique» des Lions « Indomptables » en a rajouté un de plus dans son escarcelle. Il est la deuxième nation de la coupe du monde « par le bas ».

La seule anomalie à ce tableau « fort » reluisant est la sélection ghanéenne qui bénéficie d'une politique efficace de la base à la l'équipe nationale A quels que soient les coaches qui y passent. Les titres glanés par les diverses sélections lors des compétions internationales en sont la parfaite illustration.

De toutes les façons Raymond est nul et Paul est compétent, ou la mauvaise foi hexagonale

Les autorités camerounaises ont réussi avec brio à étouffer les dissensions qui sévissaient au sein du vestiaire des Lions, nous épargnant le spectacle hideux servi par un « grand » pays de football - narcissique à souhait et donneur de leçons par excellence.

Quelques unes des stars du milieu sportif français - dont nous n'oserions contester les capacités intellectuelles – ont, dans le but de sauver leur « soldat », défilé sur les plateaux de télé pour donner des cours de déontologie journalistiques aux Camerounais. Elles ont rappelé que l'inquiétude des journalistes camerounais n'avait pour seule conséquence que de déstabiliser cet « excellent » groupe bâti par « Saint » Paul.

Ces anciennes gloires reconverties dans le nouveau métier « d'expert-footolectuel » ont miraculeusement perdu de leur superbe quand il a fallu analyser le travail des journalistes et de la fédération de leur pays. Raymond est nul, on peut lui « tirer » dessus sans déstabiliser un groupe d'occidentaux matures. La fédération peut désigner son successeur la veille du mondial et laisser ce capitaine de navire délesté de toute autorité conduire ses troupes au combat. Cela marchera, de toute façon Raymond est nul !

L'équipe dirigée par Raymond s'est hissée en finale de la dix huitième Coupe du Monde par le seul fait des joueurs, normal, Raymond est nul. La même équipe s'est considérablement écroulée lors de la compétition continentale qui a suivi, normal Raymond est un entraîneur bas de gamme. La troupe de Raymond s'est qualifiée pour le mondial Sud Africain ; encore heureux ! Elle possède des joueurs de football et de Hand Ball au talent indiscutable. De toute façon ce n'est pas du fait de Raymond, il est nul !

De l'autre côté de l'Atlantique, un « Messie » réussit à lui tout seul « l'exploit » de qualifier une équipe face à des sélections dont les seuls faits d'armes se résument à une participation miraculeuse au premier tour d'une Coupe du Monde et une grande difficulté à gagner des compétitions sous régionales. Mais cela n'enlève rien aux aptitudes du sélectionneur ; Paul est compétent ! Quelques mois plus tard les joueurs de la sélection loupent avec méthode la Coupe d'Afrique des Nations, normal, ils manquent manifestement de talent, mais Paul est doué. L'équipe du Cameroun réussit une performance jamais égalée. Elle est trente-unième nation sur trente deux totalisant la note « maximale » de zéro. Normal, l'Afrique a ses particularités, Paul n'y est pour rien.

En cette période de « draft », n'aurait-il pas été judicieux d'offrir à « Saint » Paul au vu de son énorme potentiel, la direction de la sélection de son pays ? Raymond ne serait-il pas un candidat idéal pour la machine camerounaise « copyrightée » à recycler les nuls ? Il ferait au moins rire une frange de la population camerounaise sujette à une forme de morosité.


Mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ?


Dieu, sans crier gare, est descendu du wagon Cameroun. Sa méga star, à qui le mondial n'apporte rien, selon ses propres termes, ne figure même pas dans la liste des candidats susceptibles d'obtenir une gratification au soir de la Coupe du Monde. Par devoir pour son « peuple », il a accepté de participer à une compétition « ringarde » et dangereuse pour son avenir. Une dette de plus pour un pays pauvre très endetté.
Du haut de son « Everest », il a craché sur une compétition qui a servi de révélateur à la crème du football mondial. Les Pelé, Maradona, Cruyff, Beckenbauer, Zidane et autres Ronaldo, pour ne citer que ceux-là, ont assis leur domination sur la planète foot grâce à leurs performances lors de la Coupe du Monde. Le fils de « Dieu » promet néanmoins d'offrir à la patrie des performances à la hauteur de son talent, libérant au passage son venin sur ses prédécesseurs qui n'auraient rien réalisé en Coupe du Monde puisqu'ils ne l'ont pas gagnée. Sa réussite en sélection ne risque-t-elle pas de se résumer qu'à des buts superfétatoires au premier tour d'une Coupe du Monde ? Ou à des passages vains sur les plateaux de télé ? Ne serait-il pas un sérieux candidat au métier « d'expert-footolectuel » ? Le simple bon sens et la moindre des humilités demandent de ne pas sous estimer une charge que l'on n'a pas encore soulevée.

En fin de compte, que dire des complices du fils de « l'homme » dans l'exportation de la « honte nationale» ? Rien !

Alain-François EPEE

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Commentaires 

 
# 16-07-2010 20:15
Aïe aïe aïe !!!
C'est clair, net, précis, tranchant, lucide.... lapidaire surtout!!!!
Finalement, après lecture, je me pose une seule question : quand, où, mais surtout comment Les L.I peuvent encore faire remonter du rêve ???? That is a question.....
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