
Au cimetière des dinosaures du football africain
● Contrairement à ce qui semblait être attendu par une bonne frange de supporters africains, nous assistons à une Coupe d'Afrique des nations de... [Lire la suite]
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17 Octobre 2010
● Boosté par un surprenant capital de confiance acquis après des victoires sur des sélections très moyennes, l'équipe nationale du Cameroun s'offre, pour de mystérieuses raisons, le luxe de délocaliser une rencontre capitale pour la qualification à la Coupe d'Afrique des nations.
Garoua, la ville désignée au pied levé, connait en cette période de l'année des températures avoisinant les 40oC à l'ombre. En outre, s'y rendre depuis que la compagnie aérienne nationale est passée au statut de fictive tient lieu de véritable gymkhana. Enfin, cette région a été identifiée quelques jours auparavant comme le foyer d'une épidémie hautement mortelle. Une épidémie d'une autre époque.Son travail le plus remarquable se résumerait à demander - comme ses patrons - à ceux que l'on a qualifié de « bannis » de l'équipe nationale, de regagner leur place. Des garçons qui ont par ailleurs fait leurs preuves aussi bien en club qu'en sélection. Quelle logique commande d'écarter des cadres d'une sélection pour leur substituer des jeunes qui, pour la plupart sont au meilleur des cas des titulaires à part entière du banc de touche de leurs clubs. Aurions-nous atteint le sommet de l'irrationnel ?
La désunion fait la force
Le choix de Garoua présenté comme celui des « joueurs par la voix de choix de leur capitaine » se sera révélé physiquement insupportable pour plusieurs d'entre eux entrainant par la même occasion une pléiade de défections. Les plus téméraires auront livrés un match insipide, désagréable et, au final auront bien été aidés par un coup du sort dans la livraison d'une copie nulle en tout point de vue.
Avant le véritable test contre une sélection sérieuse - celle du Sénégal - le Cameroun à déjà besoin de la Providence pour ne pas faire punir sur ses terres. Garoua aura au moins eu le mérite de ressortir les limites de jeunes hommes trop vite lâchés dans l'arène. Enfin il aura mis en exergue la « grande solidarité » entre les joueurs. A l'heure de regagner leurs clubs respectifs, le capitaine se mettra en marge du groupe et au mépris de l'organisation, quittera la ville par ses propres moyens refusant vraisemblablement le confort de l'avion militaire.
Dans la rubrique des inventions, « les joueurs demanderont- ils par la voix de leurs capitaines » à recevoir les Lions de la Teranga à Bétaré Oya ? Le voyage sera probablement gracieusement offert sur des dos d'ânes.
Alain-François EPEE
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Commentaires
PTDR!!!!