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● Le titre de cette chronique est largement inspiré par le livre Football et mondialisation, publié en 2006 par le géopolitologue Pascal Boniface.


Le staff "mondialisé" du Paris Saint-Germain © Getty Images

Percy Barnevik, ancien président de l'Asea Brown Boveri (ABB) disait « je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d'investir où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut, en s'approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit de travail et de conventions sociales ». Elle est quelque peu extrême, caricaturale mas elle dit néanmoins quelque chose sur les fondamentaux de la mondialisation économique.

De mon point de vue, le football n'échappe pas à cette réalité-là. Pour réaliser le meilleur spectacle – au fond offrir le meilleur produit – les chefs d'entreprises (patrons d'équipes de foot) vont recruter les meilleurs, là où ils ont. L'actualité footballistique de la dernière année montre à quel point les riches du Nouveau Monde prennent une place sans cesse grandissante dans la planète football.

À bien y penser, « rien de nouveau sous soleil ! » aurait dit Jules César, le football étant une industrie comme une autre. Comme l'Inde achète Jaguar et Land Rover, comme la Chine achète une partie d'IBM, comme le Qatar prend des parts dans Total, les riches du Nouveau Monde conquièrent la planète football.

Qatar. En plus d'organiser la Coupe du monde 2022, le Qatar via le PSG montre en recrutant à prix d'or (en comptant les mirobolants impôts à payer) le Suédois Ibrahimovic, à quel point les riches ne sont plus seulement les Occidentaux,.

Russie. Il est enseigné dans les Business Schools que les Ressources Humaines (RH) sont absolument fondamentales, plus que les autres ressources elles sont capables de créativité, d'inventivité, c'est chez elles que réside la capacité de l'entreprise à être unique. Le football est incroyablement concerné par cette « vérité ». Il faut un effectif de qualité pour produire des résultats intéressants et atteindre les objectifs.

C'est ainsi que le club du Daguestan, Anzhi Makachkala, a recruté le meilleur buteur de tous les temps de l'équipe nationale du Cameroun et de la CAN, Samuel Éto'o Fils. Il est rétribué à hauteur de 20,5 millions d'euros nets par an. Au-delà, de ce record salarial, il faut dire que cette RH a été recrutée pour aider l'entreprise-club à participer aux joutes européennes. L'embauche de l'entraîneur Guus Hiddink, demi-finaliste de la Coupe du monde 2002 avec la Corée du Sud, obéit à la même logique.

Chine. L'engagement de Nicolas Anelka et de Didier Drogba par le club chinois Shangai Shenhua prouve également l'ambition du pays de Hu Jintao pour le sport le plus populaire du monde. Ils veulent élever le niveau et comme l'exige la globalisation, pour attirer les meilleurs, il faut mettre la main à la poche ! Et aujourd'hui, les riches du Nouveau Monde peuvent entrer dans cette bataille beaucoup plus qu'hier.

Seulement, La Liga, La Premier League, La Bundesliga ou encore Le Calcio sont des « marques » plus notoires et plus attractives que... d'ailleurs, quels sont les noms des championnats russe, qatari, chinois ?

Serge TCHAHA

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