04 Juin 2012

● Il ne faut pas croire que ceux critiquent le sélectionneur par intérim de l'équipe fanion des Lions Indomptables le font par démagogie. Chacun, pour différentes raisons, trouve simplement que cet homme là ne dispose pas de l'enveloppe nécessaire pour diriger la machine camerounaise.

Lavagne et Ndtoungou Mpilé. Le second vaut largement la direction des Lions © DR

Contrairement à d'autres, je ne souscris pas absolument à l'angle de la qualification académique de Monsieur Lavagne pour le trouver léger. Il y a deux ans, nous avions pointé les inconséquences de Paul Leguen sur nos écrans, puis l'insolente ineptie de Javier Clemente. Ces deux sélectionneurs avaient dans leurs bagages un vécu suffisant et un flair qui auraient pu amener la séleciton nationale au delà de ce qui a été.

Je crois simplement que Denis Lavagne est à ce poste pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le profil de l'emploi. Il n'y a qu'à écouter son raisonnement lorsqu'il s'exprime pour deviner facilement qu'il appartient à un groupe qui a la mainmise sur un outil qui sert à autre chose qu'à faire représenter dignement les couleurs du Cameroun.

Cela part de la gestion courante des équipes nationales à la sélection même des joueurs. Les victoires dont se gargarise l'actuel sélectionneur national sont importantes certes, mais ne rassurent absolument pas sur une régularité quelconque pour le futur.

Nous N'arrêtons pas de le répéter à en être aphones. Il n'existe aucune passerelle entre les différents paliers juniors, olympiques, A', et seniors. Il n'y a aucune synthèse entre les sensibilités nouvellement mixées à partir des "expats". Malgré toute leur bonne volonté, les joueurs ne sont pas au même niveau, tant dans l'esprit que dans le jeu. La faute à qui ? À Denis Lavagne en dernier ressort.

Après toutes les manigances d'arrière-cour et après avoir ameuté tous les herboristes en plus d'être en possession de l'essentiel de la pharmacopée traditionnelle de nos campagnes et villages, il dispose d'un collectif à gérer. Contre la Guinée Bissau, on pouvait avoir la facile excuse de la chaleur et du terrain. Mais contre la RDC, que peut-on invoquer sinon une présélection tatillone et une sélection  finale peu cohérente.

Personne n'aura été surpris du jeu à 50 FCFA délivré par les nôtres durant une bonne partie de la rencontre. Lorsqu'un professionnel payé grassement doit se faire rappeler les principes élémentaires de démarquage et d'appel de balle sur un terrain, c'est qu'il ne sait pas ce qu'il fait sur ce terrain ce jour là. S'il est perdu au milieu de ses coéquipiers, c'est que la direction technique est mal assumée.

Et ce n'est qu'un seul exemple parmi tant d'autres qui font la preuve de la boîteuse direction prise par Denis Lavagne. Nous avions promis en début d'année de ne plus enfoncer de portes ouvertes, mais j'ai bien peur qu'une crise sportive majeure ne s'annonce pour les prochaines échéances.

Léopold Nséké

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