14 Juillet 2012

● Demandez à un Français de quarante ans s'il a entendu parler un jour de Denis Lavagne. Posez lui la même question sur Roger Milla ou Samuel Eto'o. Vous aurez la réponse à un test qui vous donnera l'état du football camerounais depuis quelques années.

Denis Lavagne et Samuel Eto'o à Marrakech © DR

Malgré sa réputation, les dirigeants du football de notre pays peuvent se permettre d'opposer un inconnu du monde du football à deux gloires du football. Cela n'est envisageable dans aucune autre nation majeure du football. Le Cameroun c'est le Cameroun, on le vérifie ici avec une grande tristesse quand on aime son pays.

Chaque jour qui passe nous révèle notre impuissance face à une logique de deconstruction d'un football vieux de plus de soixante ans. Ceux qui décident actuellement au nom de ce football se sont-ils déjà penchés sur la lecture de cette belle histoire ? Sont-ils tous capables de le faire?

Je ne me fais aucune illusion sur la portée de mes écrits sur notre football, je ne cherche non plus à me soulager après avoir appris autant de choses pénibles pour ceux qui l'aiment. Quand on suit attentivement l'homme chargé d'entrainer les lions indomptables, on comprend qu'il est satisfait de son équipe avec ses victoires sur des équipes qui ne rivalisaient pas avec celle de notre pays il y a encore quelques années.

Battre la Guinée Bissau ou la RD Congo ne constitue guère des performances à la hauteur d'un football mondialement connu depuis plus de vingt ans. Cet homme affiche une assurance qui s'est muée en insolence au point de d'agacer même ses employeurs que sont M. Iya Mohamed, président de la Fécafoot et le ministre des Sports M. Adoum Garoua, à moins que ce soit une mise en scène lamentable.

Après avoir bataillé pour obtenir un contrat des plus fragiles le voici en train d'imposer le capitanat de son choix, fort des résultats qu'il a obtenus. Pauvre Cameroun que devient ton football ?

Je pense aux filles qui disputeront des matches olympiques dans quelques jours dans les conditions peu enviables par leurs futurs adversaires. Rien ne m'empêche d'espérer qu'elles rapporteront une belle médaille pour redorer le blason du football de leur pays. Allez les lionnes!

Simon TEDGA

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