04 Février 2012

● La victoire des hommes de François Zahoui ne peut être anecdotique. En face d'elle un Nzalang seulement 151 ème formation mondiale mais soutenue par une foule ambitieuse ne pouvait entrer sur l'aire de jeu en baissant les bras.

Didier Drogba, fer de lance des Éléphants de Côte d'Ivoire © Reuters

Et ce ne fut le cas. Destinée à défendre autour d'un bon bloc (4 défenseurs et 5 milieux), la formation hôte a montré une belle résistance. Face à une attaque (Gradel-Drogba-Gervinho) pas toujours inspirée, la première véritable alerte ivoirienne s'est fait attendre jusqu'à la 23 ème minute où un cafouillage voyait Yaya Touré ou Max Gradel buter sur une combative et valeureuse arrière-garde.

Les sursauts offensifs étaient malheureusement trop timides et la réaction par à-coups (Balboa, Bolado voire Da Gracia) des équato-guinéens ne permettaient pas de retenir la paire Yaya-Drogba. C'est l' expérience de ce dernier, alliée à son esprit de gagneur, qui offrait au capitaine ivoirien la possibilité d' inscrire un but plein d'adresse à la 36 ème minute.

La confirmation du potentiel ivoirien s'affichait lorsque le Meilleur joueur africain délivrait un coup-franc sur la tête de Didier Drogba qui catapultait le ballon dans les cages défendues par Danilo. Une frappe ultra-puissante mesurée à 70 km/h! Que dire de ce joyau expédié par le joueur de Manchester City qui des 30 métres trouvait la lucarne de Danilo qui ne pouvait renouveler son exploit de l'heure de jeu où il repoussait le pénalty de Didier Drogba.

Avec un groupe très étoffé, des joueurs polyvalents, des changements tactiques satisfaisants à l'exemple du repositionnement de Gosso, François Zahoui, toujours très concentré, permet à son groupe d'évoluer avec confiance et sérénité. L'équilibre et la puissance de ce groupe n'a pas d'équivalent dans ce tournoi, la foudre équato-guinéenne ne pouvait s'abattre sur l'ogre ivoirien.

Il est vrai que quelques erreurs sont à corriger comme les sorties hasardeuses de Copa ou l'inconstance d'un Gervinho. Cependant, la "génération Drogba" a rappelé que son statut devait au minimum l'amener dans le dernier carré. L'échec de 2010, face à l'Algérie est gommé.

Pas de buts encaissé, plusieurs leaders (Drogba, Yaya, Kolo...) déterminants, beaucoup d'expérience et une promesse faite à leur co-équipier Emerse Faé, jeune (28 ans) et malheureux retraité du football, la donne a changé: les Eléphants sont -encore- les grands favoris de la 28 ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations !

Patrick Mboma

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