L'insondable et insoutenable blues des sélectionneurs
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13 Février 2012
● La 28e édition de cette compétition a été marquée par le sacre inattendu de la Zambie d'Hervé Renard, le nouvel échec de la Côte d'Ivoire et de Didier Drogba ainsi que l'émergence de nouvelles puissances et vedettes africaines.
Rainford Kalaba désaxe la défense ghanéenne. A star is born ! © Getty Images
Drogba le maudit
La détresse de Didier Drogba après la finale restera l'une des images fortes de cette Coupe d'Afrique. L'unique star de dimension planétaire de la compétition pensait pouvoir conjurer le sort et gagner enfin un trophée avec sa sélection nationale après tant d'échecs et de désillusions. Mais comme en 2006 face à l'Egypte (tir au but manqué), le buteur de Chelsea a précipité la défaite des siens en finale en ratant un penalty en fin de rencontre et risque d'être à jamais bredouille avec les Eléphants. Drogba, bientôt 34 ans, et l'ensemble de la génération dorée dont il a été le leader emblématique durant plusieurs années ont sans doute laissé passer leur chance.
Des favoris à la peine
La non qualification de plusieurs grandes puissances (Egypte, Cameroun Nigeria, Algérie, Afrique du Sud) préfigurait un profond renouvellement de la hiérarchie africaine. La phase finale a confirmé et même amplifié ce mouvement. Les trois cadors restants (Côte d'Ivoire, Ghana, Sénégal) ont été victimes de la magie zambienne. Mais les deux géants maghrébins (Maroc, Tunisie) ont également déçu. Les places vacantes ont donc été occupées par des sans-grades comme le Mali d'Alain Giresse (3e) ou les deux co-organisateurs. Le Gabon a bénéficié d'une ferveur populaire incroyable pour se hisser en quart de finale malgré un effectif très moyen. La Guinée Equatoriale, l'équipe la moins bien classée de la CAN par la Fifa (151e), a elle monté un groupe de bric et de broc en naturalisant des joueurs à tour de bras avant d'intégrer le Top 8.
Pas de stars mais quelques révélations
Sans vedettes de niveau international, à l'exception de quelques Ivoiriens, cette 28e CAN a globalement été d'un faible niveau. L'occasion pour des joueurs méconnus de sortir du lot comme les fins techniciens zambiens (Mayuka, Kalaba), le dribbleur tunisien Msakni ou le Gabonais Aubameyang et le Malien Diabaté, auteurs de 3 buts. Outre le fiasco des attaquants sénégalais (Niang, Sow, Cissé, Ba), les frères Ayew n'ont été d'aucun secours pour le Ghana, qui a échoué à la 4e place et peut de nouveau maudire Asamoah Gyan. En 2010, son penalty expédié dans les tribunes face à l'Uruguay avait empêché le Ghana de devenir la première équipe africaine à atteindre le dernier carré d'une Coupe du monde. L'ancien Rennais a récidivé en demi-finale de la CAN et plombé encore une fois les Black Stars.
Un engouement populaire à géométrie variable
Si l'organisation de la Coupe d'Afrique tente de se rapprocher des standards européens voire mondiaux, les faibles affluences constatées dans les stades auront été le gros point noir du tournoi. L'exemple le plus caricatural a été le match Soudan-Burkina Faso suivi par 132 spectateurs à Bata dans une enceinte pouvant en contenir 30.000. Avant les demi-finales et la finale, seules les rencontres des pays hôtes ont fait le plein.
AFP
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