L'insondable et insoutenable blues des sélectionneurs
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01 Février 2012
● L'affiche de ce mardi était vue il y a encore une semaine comme une finale. On s'attendait à découvrir celui qui gagnerait son accessit pour le tour suivant. Mais le travail avait déjà été réalisé, à savoir se débarrasser du Maroc et accessoirement du Niger pour s'attribuer le chemin des quarts au plus vite.
Un fan d'un Gabon sans peur et sans reproche © Reuters
Lors de la première demi-heure, les Aigles de Carthage semblaient profiter de la fraîcheur provoquée par la pluie mais surtout de celle apportée par les sept nouveaux titulaires alignés par Sami Trabelsi. Celui que je considère comme étant le meilleur dribbleur du tournoi jusqu'ici, Youssef Msakni, confirmait pendant cette période ses belles dispositions et Ben Yahia (tir) ou Abdennour (tête) se distinguaient aussi tour à tour.
Le problème est que les Tunisiens manquent de régularité dans leurs performances et ce n'est pas ce turn-over qui infirmera cette impression déjà constatée. Côté Gabon, éviter la défaite équivalait à retourner à Libreville, atout non négligeable pour ce pays co-organisateur dont les ambitions et l'appétit croient légitimement de jour en jour et match après match.
L'Aigle tunisien Youssef Msakni dans ses oeuvres © Reuters
Peu après l'heure de jeu, c'est un Pierre-Emerick Aubameyang, la coqueluche gabonaise, capable de répéter les courses et animé d'une grande confiance, qui profitait d'un temps fort des Panthères pour trouver la faille sur une frappe des 20 mètres mal ajustée certes mais qui contrée trompait un fébrile Jehidi.
Un stade qui n'affichait pas complet, un enjeu "mineur" (on ne sait pas qui du Ghana, de la Guinée ou du Mali terminera aux deux premières places du groupe D), des blessures évitées font que les points remarquables étaient une tension excessive chez les joueurs et trop de cartons récoltés. La Tunisie ne m'a toujours pas convaincue et le jeune et virevoltant Msakni se doit d'être plus efficacement épaulé en attaque.
Derrière la victoire du Gabon, c'est la confirmation du potentiel d'une nation montante qui était en jeu. Aubameyang, nouvelle star et auteur de son troisième but me paraît être le grand vainqueur de cette soirée. Pour les protégés du président Bongo, la route est ouverte...
Patrick Mboma
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