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● Il y a quelques mois déjà que les vuvuzelas du Mundial se sont tus. L'Espagne a gagné la coupe du monde contre l'équipe de karatékas des Pays-Bas. Je ne suis pas du tout au fait des lois du football, mais le coup des crampons sur le torse de l'adversaire, mon petit doigt me dit que ce n'est plus du football. Dans football, si je me fie à l'étymologie, le pied est sensé rencontrer un ballon et non un torse, une épaule ou un tibia. A moins que dans mon ignorance j'aie manqué quelque chose. Bref, les Néerlandais ont perdu, j'en suis fort aise ! Confondre la pelouse avec un tatami ? Non mais !

J'ai eu vent de la défaite des « redoutables allemands » qui ont plié bagage en demi-finale. Ils étaient pourtant des adeptes de la fessée systématique de l'adversaire avec un écart de buts digne du handball. C'était bien la peine de faire montre de tant d'intimidation pour s'en aller du Mondial grâce à un but unique et efficace de la sélection ibérique ! Bon il paraît qu'ils jouaient bien et que les jeunes de l'équipe étaient disciplinés, efficaces, et créatifs. C'est surement vrai, mais je n'ai pas regardé les matchs. Déjà que je ne regarde pas les Lions indomptables, je ne vais pas offrir 90 minutes au moins de mon temps à une sélection dont je ne connais que des noms de retraités : Matthäus, Rummenige ou Beckenbauer.

L'heure est à l'aveu et au coming out : il est tout à fait possible d'être du Cameroun et de vivre totalement en dehors de la planète football. Je vois d'ici s'écarquiller quelques yeux mais c'est tout à fait faisable. Bien qu'ayant connu les équipes de 1982 et 1990, tout en ayant vécu au cœur de la ferveur suscitée par la présence du Cameroun aux phases finales de cette compétition majeure le football me demeure jusqu'ici une langue étrangère.

J'ai pourtant assisté depuis les tribunes, à la CAN 1992 à Dakar. Je garde davantage le souvenir de l'ambiance des tribunes que celui des exploits sur le terrain. Je ne me souviens pas des buteurs, mais j'ai en mémoire la course aérienne d'Omam-Biyik et la légèreté avec laquelle il semblait effleurer le ballon. Certains me diront que la Samba ou l'Assiko sur le terrain de foot ne gagne en beauté que si au préalable elle est efficace, mais voilà j'ai vécu en périphérie du football appréciant tel ou tel joueur davantage pour des considérations esthétiques que pour l'efficacité : j'aimais voir évoluer Chris Waddle, Omam-Biyik ou José Touré parce que c'était visuellement beau.

Le parcours de l'équipe nationale du Cameroun en Afrique du Sud a mis en colère de nombreux aficionados Camerounais et extra-camerounais. L'équipe a été largement en deçà de sa légende et des attentes qu'elle pouvait légitimement susciter au vu de son potentiel et des ses exploits antérieurs. Nos lions subitement devenus écologistes ont voyagé léger sans se charger du moindre point pour rentrer au pays. Tant qu'à perdre, faisons le avec résolution. Il n'est pas question de réitérer les regrets du Mundial 82 au terme duquel nos valeureux lions avaient quitté la compétition au premier tour. En ce temps là, l'Italie avec laquelle nous avions fait eu égal devenait championne du monde. Nous étions champions de monde et personne d'autre que nous ne le savait. Je ne parle même pas des regrets liés au manque d'expérience de l'équipe de 1990. Cette année, Paul - pas le Poulpe - Le Guen, le capitaine Samuel et ses coéquipiers entiers dans l'incompétence ont résolu de faire exploser le rêve dès le début. Pas la peine de nous bercer d'illusions, nous étions nuls et il fallait l'affirmer avec force. Être camerounais c'est aussi être dans une virile dialectique : deux lions se sont chamaillés publiquement tandis que sombrait le Titanic de l'équipe autrefois leader du football de l'Afrique subsaharienne.

Face à cette débâcle, le Cameroun doit relever un défi au prochain rendez-vous mondial de la planète football, il est impératif que nous fassions plus que de la figuration. Il y a un honneur à laver, une couronne à reconquérir. L'équipe part de zéro ou presque et elle a quatre ans pour éblouir les passionnés par un jeu construit et maitrisé et non par des individualités brillantes mais incapables de synergie.

Parce que le défi est immense pour eux, par solidarité je me lance celui de me jeter à l'eau. J'ai quatre ans pour être incollable sur le football camerounais. Mon défi dans quatre ans est d'être capable, en partant de rien, de vous parler de football comme un chroniqueur professionnel. Si j'y arrive, il n'y a pas de raison pour que les Lions ne soient pas champions du monde. A nous de jouer les Lions.

Chantal Epée

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Commentaires 

 
# 05-10-2010 15:07
je surkiffe le site ci.... noooooooooon ! une go vient de me wanda ! merci cfb !!!!!
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