L'insondable et insoutenable blues des sélectionneurs
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06 Février 2012
● Il fallait s'attendre à une confrontation très équilibrée ce soir au Stade de l'Amitié. La jeunesse, la fougue, l'enthousiasme et l'euphorie animaient les Panthères. De l'autre côté, le Mali du Barcelonais Keita, bien plus mature, trouvait un douzième homme contre lequel lutter: le public, totalement acquis aux locaux.
Giresse harangue ses poulains avant les prolongations © Getty Images
La première demi-heure était clairement favorable aux coéquipiers de Daniel Cousin. De multiples occasions dont un montant touché par Aubameyang (29 ème), une domination territoriale et une possession de balle supérieure permettaient à la foule de croire dans les chances de ses protégés. Mais la formation malienne ne laissait apparaître aucun signe de panique. Une évolution toujours sereine, une formule en 4-4-1-1 qui permettait à Keita d'évoluer en électron libre, les prestations concluantes de Tamboura, Kanté, Drissa Diakité ou Bakaye Traoré (certainement le meilleur Aigle jusqu'ici) et c'est la maturité du Mali qui imposait le respect.
La preuve de cela était matérialisée à la 56 ème minute où Ovono, le gardien gabonais, devait s'employer pour détourner une frappe de Maïga; il s'agissait là de la réponse à l'ouverture du score survenue une minute plus tôt suite à un débordement et une passe en retrait d'Aubameyang reprise victorieusement par Mouloungui. Le Mali gardait sa concentration et sa sérénité malgré tout. Et depuis son banc de touche, "Gigi", le technicien malien optait pour un coaching déterminant.
L'entrée en jeu de Diabaté trouvait sa récompense lorsque ce dernier profitait d'une astucieuse remise de Maïga pour se retourner et ajuster Ovono. La réponse à ce coaching était plutôt malvenue. Gernot Rohr décidait de sortir son capitaine, pourtant imposant de puissance alors que Pierre Emerick Aubameyang n'arrivait pas à se libérer face à l'enjeu. Palun utilisé durant la prolongation n'apportait rien à l'entre-jeu gabonais où un Biyogo très moyen était maintenu alors que Madinda devait céder sa place...
Si Daniel Cousin trouvait encore le montant du but de Diakité (59 ème), ce sont certainement les imprécisions de Brou Apanga et la baisse de régime des Panthères qui donnaient confiance aux Maliens. Bien que la décision pouvait venir d'un côté ou de l'autre, il fallait recourir à la toujours cruelle séance de pénaltys.
Didier Ovono, pourtant parti à quatre reprises du bon côté, ne parvenait à détourner la moindre tentative malienne alors que Aubameyang échouait face à un Soumaïla Diakite inspiré. Alain Giresse, l'ancien coach du Gabon (de 2006 à 2010), gagne ici l'occasion de montrer sa connaissance du football africain mais surtout le droit de venir défier les Éléphants de la Côte d'Ivoire qui sera un tout autre adversaire...
Patrick Mboma
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