By A Web Design

● Pour ceux dont les sentiments ne se limitent pas à une bouchée de pain ou une gorgée de vin, la disparition du joueur brésilien Socrates est un coup de poignard au coeur. Non pas qu'il ait été le plus immémorable des magiciens brésiliens du ballon rond, mais il y avait tant de noblesse et de facilité dans son jeu que c'en était indécent.

À España 1982, après que la plus talentueuse formation que les Lions Indomptables aient connu eut disparu de la compétition sans défaite, bon nombre de mes amis et moi nous rabattirent sur le Brésil. Une formation retrouvée, un collectif admirablement huilé par Télé Santana.

Un groupe d'artistes qui sortira pourtant au deuxième tour après une défaite crève-coeur face à l'Italie, 2-3. Ce 5 juillet 1982 a longtemps été la date d'un deuil personnel et mes vacances furent pourries dans la ville de Douala et surtout au quartier Deïdo que nous agrémentions avec un célèbre championnat.

N'empêche, il restait le plaisir sucré d'avoir retrouvé l'esprit haut du football avec les Zico, Falcao, Eder, Junior et... Socrates. Ces individus avaient fini par effacer les horribles prestations auriverdes de 1974 en Allemagne et 1978 en Argentine. Il brillait de nouveau dans la galaxie du foot, une planète unique : Brazil !

Le Brésil de Didih, Vava, Garrincha, Pelé und so weite. Dans toutes les langues, football rimait avec Brésil. Une exécution colorée, chaloupée et noble. Socrates Brasileiro Sampaio de Sousa Vieira de Oliveira incarnait tout cela, et pas seulement dans la démonstration technique.

Tactiquement, il avait des prédispositions satellitaires. Une vision impressionnante, un quadrillage du terrain qui faisait agréablement tanguer toute l'équipe et une finition tout aussi exceptionnelle qui lui fit marquer de magnifiques buts.

La douleur de voir disparaître ce génie est d'autant plus poignante qu'il essayait, dans ses derniers moments de lucidité, de rappeler aux footballeurs que cette discipline n'était qu'un jeu. C'est aussi cette notion que j'ai conservé, intacte.

Gagner, ce n'est pas seulement marquer plus de buts que son adversaire, mais d'abord et surtout trouver le meilleur moyen de le faire. Avant de se jouer, le football se pense.

Il n'est pas certain que depuis un quart de siècle, ce soit la stratégie adoptée par tous les mercenaires qui, hors et sur les stades, ont pourri MON football.

So long Socrates, and thanks for the legacy  !

Laissez un Commentaire •

Commentaires 

 
# Muna Kady 07-12-2011 15:59
Quel commentaire voulez-vous qu'on fasse quand vous écrivez de la sorte. Tout est dit ! Tout est même ressenti ! Aussi mieux vaut ne pas venir dire des balivernes, sauf si c'est pour dire : Socrates n'était pas aussi bon que vous le prétendez. Mais je ne m'engagerai pas sur cette voie, n'ayant pas assez d'arguments à vous opposer.
Néanmoins une question : le jeune argentin Messi ne vous a-t-il pas réconcilier avec VOTRE football ?
Répondre
 
 
# Léopold Nséké 07-12-2011 21:15
Muna Kady,

Je crois que Lionel Messi est un soliste extraordinaire mais pas un chef d'orchestre.

Sportivement
Répondre
 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Enregistrer

VOS COMMENTAIRES

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER et recevez le meilleur de l'information sur le football camerounais. Faits, analyses et opinions.

LES LIONS AU MONDIAL