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Cher François, Cher Jacques,

Il m'est douloureusement pénible de vous parler ouvertement dans les circonstances actuelles. Votre éviction du staff  des Lions Indomptables à la remorque de Javier Clemente était un peu prévisible. Il était attendu que les résultats relativement moyens de votre campagne pour la CAN 2012 ne pouvaient plaider en votre faveur mais la gestion des hommes de cette sélection ont, en mon sens, hautement cassé votre ascension.

Jacques, nous avons connu à l'aube des années 80 les mêmes débuts dans ce championnat du Cameroun depuis les juniors où toi, dans le Dragon de Douala et moi à l'Union de la même ville, nous affrontions avec la belle jovialité qui caractérisait alors le jeu au pays.

François, tu es arrivé ensuite avec ton frère André et il a toujours été un plaisir de jouer les uns contre les autres. J'ai pu alors apprécier le profil de professionnels du ballon rond que vous construisiez et c'est sans surprise que vous avez connu des carrières plus qu'honorables. De loin, je les ai suivies plus tard de mon exil "intellectuel" tout en affichant une satisfaction teintée de nostalgie à chacun de vos succès.

Après, dans un registre différent, vous avez terminé tous les deux sur une note latine, François au Mexique et Jacques en Espagne. Cette filière vous a forgé un certain caractère même si on sait d'où vous étiez ressortissants tous les deux. La couleur de vos désirs, de vos ambitions, s'est répercutée dans les postes de responsabilité dont vous avez hérité. Si toi Jacques, tu as quelquefois hanté l'arrière-cour des Lions comme technicien, toi François, tu as directement fait le grand saut et chaussé tout de suite la pointure de sélectionneur adjoint.

Dans les échanges que vous avez eus avec les médias au lendemain de vos nominations, on a senti dans vos propos la volonté de redonner du lustre à notre équipe nationale.

Jacques, tu avais déjà été chaudement applaudi pour ton intermède face à la Pologne un certain 11 août 2010 après la fuite de Paul Le Guen et par la suite, tu as donné un avis personnel cohérent sur l'équipe nationale.

François, tout aussi réservé, tes premiers mots ont été de promettre de tout donner pour contribuer à faire oublier le catastrophique épisode Le Guen. Mais que s'est-il passé ensuite ?

Comment se fait-il qu'on en soit arrivés à ce que vous ne soyez pratiquement devenus que des "assistants" face à javier Clemente alors que vous lui avez tracé des pistes de choix ? Comment se fait-il que cet homme qui ne sait toujours rien du Cameroun et de son football, en soit arrivé à mettre sur son compte les rares moments de gestion lucide des Lions ?

Autant de questions qui en appellent d'autres.

Si depuis quelques semaines, le groupe semble revenu à de meilleures dispositions, il poursuivra sa route sans vous pour la seule raison que l'objectif principal de votre trio avait eu comme mission n'a pas été atteint.

Moi, j'en suis profondément affecté car j'étais convaincu qu'après cet horizon 2012, vous auriez naturellement pris les commandes de la sélection nationale et laissé le vieux basque se reposer comme il aimait si bien le faire.

Maintenant, quel que soit le chemin que vous aurez désormais à suivre, j'espère sincèrement que vous aurez toujours à coeur de donner du vôtre au développement de notre football.

Bonne chance les gars !

Léopold Nséké

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Commentaires 

 
# C Ntamark 16-11-2011 22:17
Very well written. Do not despair, every successful manager gets the dreaded sack at some point.
I applaud your courage to step into that poisoned chalis of a job.

Learn from your mistakes, the shortcomings of those who contributed to your demise and move on to your next assignment.

Best of luck
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