● La direction technique des équipes nationales du Cameroun ou quiconque est chargée du futur du football Camerounais a sérieusement du travail à faire.


Les Lionceaux au Mondial 2011 © El Pais.com.co

Parce que les problèmes fondamentaux du football Camerounais sont au niveau de la base, nous devons nous référer aux maximes élémentaires. Il est par exemple impossible de construire des gratte-ciels sans fondations solides.

Comment seulement imaginer former une équipe nationale senior compétitive et performante sans créer et financer des championnats de jeunes dans toutes les catégories et dans toutes les régions du pays ?

Comment peut on espérer des résultats positifs pour nos sélections minimes, cadets, juniors ou espoirs, quand les joueurs âgés de 8 à 13 ans ne maîtrisent pas totalement les fondamentaux et peinent dans la lecture tactique individuelle et du groupe, à cause du manque des formateurs encadreurs appropriés à cette étape de la croissance ?

Comment pouvons-nous prétendre faire un travail de développement sans planification à long terme comme ça se passe par exemple en Espagne, en Hollande, en Allemagne ou encore aux États-Unis.

Comment peut on éliminer la tricherie des âges des jeunes joueurs au Cameroun sans une informatisation systématique des actes de naissance, des dossiers et des licences des joueurs et changer la mentalité de quiconque impliqué dans le processus de formation ?

Plusieurs formules peuvent pourtant permettre de développer les joueurs et mieux les préparer sur le plan technique et tactique. Deux points essentiels puisque ce n'est pas la qualité brute qui manque aux jeunes camerounaises et camerounais.

Pourquoi ne pouvons nous pas copier l'Allemagne qui s'est rendue compte après la Coupe de Monde 1998 que le pays ne produisait plus les joueurs talentueux ?

En Mai 1999, Franz Beckenbauer, alors vice-président à la Deutsche Fussball Bund, Erich Ribbeck entraîneur national et Dietrich Wiese Directeur de développement des dans la même institution, ont présenté un projet à long terme pour produire des jeunes joueurs rudement techniques à la sauce allemande.

Ayant étudié le système de développement des jeunes footballeurs français, dont un cycle venait d'aboutir à un titre de champion du monde, ils voulaient quelque chose de similaire. Fort d'un budget conséquent validé par tous les paliers de décision publique, 121 centres de haut niveau ont vu le jour sur tout leur territoire allemand. La particularité de ces structures était la présence deux entraîneurs qualifiés et employés à plein temps.

De plus, le deuxième volet dans ce projet crucial exigeait de chaque club professionnel un investissement financier plus important au niveau des jeunes et la création d'un centre de formation pour toutes les catégories d'âges.

Dix ans après, ce projet produisait une première cuvée avec des joueurs comme Mesut Ozil ou Thomas Müller.

Ce qui fait que durant les quatre dernières années, l'Allemagne a remporté le Championnat d'Europe des moins de U17, U19 et U21.

Ce type de mise en place est parfaitement possible au Cameroun ou sur le plan de l'organisation, les provinces disposent déjà d'entraîneurs régionaux et départementaux. À ces ressources, on pourrait adjoindre d'anciennes gloires dévouées à la formation pour détecter et proposer des jeunes talents du terroir.

Cela facilitera le travail des sélectionneurs minimes, cadets et juniors qui n'auront en suite qu'à alimenter régulièrement les paliers olympiques et fanion.

Michael Ndoumbe
RSC Technical Director

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