● Tous les titres, ou presque, qui barrent les dépêches concernant la prochaine Coupe d'Afrique des nations sur le Vieux-continent n'arrêtent pas de parler de cette compétition comme d'un tournoi qui vient bouleverser leur calendrier et leurs performances.

Déjà en 2008, l'empereur de la FIFA, S.M. Joseh Blatter déclarait : "La CAN en janvier est une tradition, certes. Mais quelqu'un doit avoir le courage de se replonger dans le calendrier mondial des matchs et déterminer s'il n'est pas possible de changer tout ceci. [...] Nous fixons une échéance, 2016, pour que le calendrier international soit en conformité avec les intérêts de tout le monde." Comme l'écrivaient plusieurs confrères à l'époque, les intérêts de "tout le monde" sont surtout la prise en compte des complaintes constantes et fatiguantes des clubs européens.

À l'occasion detoutes les éditions, ces clubs nantis de la footosphère nous bassinent alors qu'ils devraient prendre en compte ces paramètres dans leur recrutement.

Non, certains espèrent encore jouer sur le facteur de la sécurisation d'emploi pour pousser les internationaux africains à abandonner leurs sélections nationales... à leurs dépens.

Nous avons vu récemment comment de mauvaises négociations ont fait manquer à Edgar Salli la dernière Coupe du monde U20. Le club de Monaco ayant réussi à user de manoeuvres grossières, surtout de chantage, pour l'en empêcher. En fin de compte, le club de la principauté n'aura même pas bénéficié de cette ficelle puisque ce club mythique se morfond dans les profondeurs du classement de la Ligue II française.

Face à toutes ces pressions indues, il faudra cependant voir comment évoluera la position de la CAF sur ce dossier de l'agenda des CAN africaines pour 2015 et 2017. Deux raisons majeures ont toujours été avancées pour conserver le mois de janvier et non proposer celui de juin. Il s'est toujours agi d'une question de cohérence de calendrier et de conditions météo.

Tous les quatre ans et au mois de juin signeraient la chute du statut et de la participation populaire à ce rendez-vous.

En attendant, il va falloir qu'à un moment, ces syndicalistes du patronat des sports en Europe se chargent d'assainir leurs affaires au lieu de chercher à faire passer leurs intérêts avant ceux des autres sur la scène mondiale.

Bref, qu'ils se la ferment un peu et s'occupent de leurs oignons !