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● Des soupçons de plus en plus lourds pèsent sur les footballeurs africains depuis la multiplication des morts subites de plusieurs talents du continent. On se souvient par ailleurs que des observateurs introduits avaient laissé croire que la mort de Marc Vivien Foé en 2003 était due à des effets secondaires d'une prise de produits illicites. Même si rien n'indique la présence d'une culture du dopage, tout semble démontrer qu'une tendance se fait jour, et depuis longtemps.

Des enfants handicapés chez les internationaux algériens des Coupes du monde de 1982 et 1986 font craindre à un dopage des fennecs par leurs équipes médicales. L'un des spécialistes, un Russe, dément formellement : " Quel dopage ? Il n'y avait que des vitamines. Que des vitamines ! Et j'ai utilisé aussi des nutriments pour les enfants, c'est tout !", a déclaré Aleksander Tabarchouk au site internet algérien DZfoot.

En faisant un saut dans le temps, les "Pharaons" d'Egypte sont les seuls footballeurs à avoir collectivement été soupçonnés de dopage en raison de la régularité de leurs performances et surtout de leur forme inaltérable. Rien d'officiel ne les a condamnés à ce jour. Pas vus pas pris.

Pourtant en en 2002, la pharmacienne doctorante sénégalaise Ndèye Khar Bâ a créé un séisme en affirmant que les lutteurs sénégalais prenaient de la testostérone, des stéroides et des plantes traditionnelles pour améliorer leurs performances.

La pharmacologue expliquait cette tendance en disant " qu'il paraît évident que plus un sport se professionnalise, plus il procure ou est susceptible de procurer, à plus ou moins brève échéance, des avantages socio-économiques importants, et plus il s’expose à des pratiques illicites telles que le dopage ", affirme-t-elle.

Mais loin d’incriminer les seuls lutteurs, Ndèye Khar Bâ s’attaque à l’argent-roi et aux médias. Selon elle, comme tous les sports de haut niveau qui brassent d’énormes sommes d’argent, la lutte traditionnelle est en train de succomber au dopage rapportent alors les médias.

Les réactions de plusieurs responsables furent de dirent qu'aucun lutteur n'avait encore été testé positif. Pas vu, pas pris.

De notre côté, nous abonderons dans le même sens qu'elle en rajoutant qu'au football aussi, la multiplication des compétitions et des rivaux pousse généralement à la faute et il est à se demander effectivement si ce n'est pas la quête de la notoriété qui coiffe tout ce système.

Joseph Blatter, Président de la FIFA, prétendait déjà au début des années 2000 : «Nous allons proposer trente journées de championnat et quinze autres dates pour les autres compétitions nationales, comme les coupes. Maintenant, c'est aux fédérations de voir comment gérer ces 45 jours de compétitions. Mais, je maintiens qu'il y a trop de football au niveau des clubs… L'offre est trop grande et les recettes baissent aussi. Par ailleurs, en sollicitant trop les joueurs, on les expose à la fatigue mais aussi à la tentation du dopage. C'est le pire qui puisse nous arriver. Ceux qui nient ce danger ferment les yeux devant la réalité. Le produit football doit se faire rare pour garder sa valeur». Ce ne fut pourtant pas la tendance chez Blatter & Co.

Un blogueur se demandait douloureusement : "Est-ce par peur de tuer la poule aux oeufs d’or ? Les différents acteurs du monde du football peuvent-ils réellement changer le cours des choses ?… Il semble qu’au-delà des moyens mis en oeuvre, les fédérations nationales ou internationales n’affichent pas une réelle volonté. En France, le Dr Jacques Liénard avouait dans le magazine "So foot" que le risque d’être contrôlé en Ligue 1 et en Ligue 2 était de 0,05 % (une chance sur 2 000) !

Au niveau international, la FIFA a traîné les pieds pendants plus de trois ans avant de se conformer finalement au code de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA)... Elle ne l’a finalement fait qu’après que l’AMA a menacé d’exclure le football des Jeux Olympiques et en ne revenant toujours pas sur son système de sanction au cas par cas."

L'Afrique est loin d'être épargnée par ce phénomène qui n'est plus banal du tout et interpelle les responsables de la santé publique dans nos pays. Le culte de l'effort doit primer, pas celui de la victoire.

C'est l'indécente pression de briller à tout coup pour la nation, et pour soi, qui a établi un système malheureusement de plus en plus présent sur nos terres. Il sera sûrement difficile de s'en débarrasser de toutes les façons car comme dirait quelqu'un, "y a quoi ?"

 

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