
Classement FIFA : Pourquoi le Cameroun est-il mal classé ?
● La sentence du baromètre de la santé sportive des nations est tombée comme tous les mois et notre pays a atteint un seuil historique. Une... [Lire la suite]
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28 Janvier 2011
Ce n'est pas le rôle du ministre
Il n'est ni du rôle d'un ministre des sports de commenter la liste d'un sélectionneur, sinon qu'en tant que citoyen car cette équipe appartient à tous les Camerounais, ni de celui d'une commission d'évaluer par supputation ou d'exiger des explications en l'espèce. Sauf ingérence ou cas de défaut de prestations techniques constatées, et nous en sommes loin.
Le délit d'ingérence de plus en plus institutionnalisé dans les affaires du football au Cameroun porte préjudice à l'éthique et au métier de sélectionneur qui, selon l'ordonnance de ses attributions, n'est pas tenu de motiver ses choix mais plus tôt de les assumer. En laissant les gens agir ainsi, nous glissons vers une fatale dérive dangereuse pour la souveraineté du travail de chacun et il serait grandement temps d'arrêter de jouer aux apprentis sorciers.
Du temps de Paul Le Guen, même si nous prions que s'achève ce cauchemar, jamais une liste des Lions n'a été soumise à explication, alors d'où vient cette idée saugrenue ? N'avait-il pas carte blanche ?
L'absence de conférence de presse qui se doit d'être mise en place par la fédération selon les usages du métier lors de la diffusion de la liste, nous présente des zones d'ombre du système camerounais car les listes peuvent être modifiées à souhait au profit de tiers. C'est littéralement une méthode condamnable que cette diffusion de liste par le site de la Fécafoot. Une communication dynamique et interactive serait plus adaptée quand il s'agit des choix techniques que les entraineurs et sélectionneurs sont tenus d'expliquer au public, comme cela se fait dans toutes les fédérations qui se respectent.
À chacun sa méthode, seul le résultat compte
Bien de choses ont été dites sur la non sélection de certains joueurs selon l'entretien accordé par Alexandre Song à Jean Pierre Esso, notre confrère de OKABOL.COM. Le « Gunner » a bien confirmé la version du staff technique camerounais qui nous a souligné la volonté du joueur d'Arsenal de s'accorder un délai de réflexion supplémentaire mais surtout de voir certaines dispositions prises dans le futur pour assainir la tanière et tourner la triste page de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Si le cas Assou-Ekotto peut être laissé à l'appréciation des entraineurs, selon les échanges entre le staff des Spurs et celui du Cameroun, son absence ne doit pas entrainer de remous particuliers puisqu'il n'y a plus de valeur à démontrer dans son cas.
La rotation d'un effectif n'est pas du fait du joueur mais de la décision du staff. Ce genre de question dans un groupe ne se discute pas et ce n'est pas la peine de chercher la petite bête. Jean II Makoun, qui nous a paru en regain de forme depuis 2 mois, n'a pourtant pas été appelé, et le capitaine Samuel Eto'o n'était pas du rassemblement de Vichy.
Quant à la sélection du jeune Mbuta qui évolue à Baltimore aux États-Unis d'Amérique, elle fait jaser. Pourtant la ligne de cohérence de cette sélection se justifie car elle s'est faite suite à un stage des joueurs locaux en décembre 2010 à Yaoundé lors duquel ce dernier, qui se trouvait en vacances au Cameroun, aurait présenté un profil intéressant. Une piste confie-t-on !
Kameni revient, Dieu merci, il n'y a rien à redire. Le nombre de 19 joueurs devrait-il être soumis à réserve ? Pourtant en sollicitant 21 joueurs on ne saurait imposer au staff des joueurs et une vision du travail de terrain qui ne lui est pas propre. Cela pour la simple raison qu'on ne dirige pas une équipe de football avec les idées et les méthodes des autres, à chacun les siennes. Le staff technique est soumis à une obligation de résultats et non de forme ni de schéma. Et si on laissait donc chacun faire son job !
Faut-il crier haut et fort que pour un stage de 4 jours il n'est pas nécessaire de réunir toute une armée, la folie dépensière du Cameroun a touché les esprits de nos dirigeants qui ont a du mal à comprendre que cela puisse être possible pour un match amical. Oui c'est possible !
Tous pourris, ce n'est pas pour nous !
Alors faut-il se demander pourquoi tant de stupéfaction ? Non, quand on sait pourquoi. Parce que la présence d'une DTN complètement à côté de ses baskets et qui ne croit à sa propre existence que par la mainmise absolue sur l'équipe fanion des Lions en est l'une des causes, nous constatons de façon notoire une confusion des tâches et l'usurpation qui prévaut dans le pré fédéral. Avec des employés du ministère des Sports qui portent une ambigüité liée à cette ambivalence du corps des métiers, il va falloir rétablir les rôles, sinon on ne saura jamais qui doit faire quoi dans cette panade. Parce que tout le monde croira qu'il a de droit de faire tout et rien à la fois comme il plaît à son gré.
Bien de choses sont compliquées depuis l'arrivée du nouveau staff. Certains réseaux sont en difficulté, et on peut le comprendre du côté de la presse comme des cadres locaux car un environnement très négatif à l'épanouissement d'une équipe nationale s'était installé autour des lions. Aussi longtemps que ce nouveau staff ne jouera pas ce jeu de complaisance et d'alliances suspectes, il restera la cible des frondeurs. Un pour tous, on signe de suite mais tous pourris, ce n'est pas pour nous !
Enfin, il est clair que nos Lions seront attendus au tournant face à la Macédoine. Pourvu que la mayonnaise prenne bien, que le temps qui nous sépare de ce 26 mars 2011 à Dakar soit encore suffisant pour rameuter la troupe des compétiteurs coté camerounais. Nous osons espérer que d'ici là, chacun saura respecter le carré de son espace de critique et d'intervention mais aussi que la réflexion aura trouvé sa couleur à Londres, pour le reste il y aura bien de l'eau de passée sous les ponts.
Daniel Nsongo
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