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● Interrogé par nos confrères de Jeune Afrique, le nouvel entraîneur des Lions Indomptables a fait le point sur sa mission à la tête de la sélection nationale camerounaise.


Jean-Paul Akono © DR

Denis Lavagne suspendu, le ministre des Sports, Adoum Garoua, a nommé Jean-Paul Akono (63 ans) pour s'installer sur le banc des Lions Indomptables, au moins le temps du match retour face au Cap-Vert (14 octobre à Yaoundé, 0-2 à l'aller) en qualifications pour la CAN 2013. Le nouveau sélectionneur camerounais, qui espère faire revenir Samuel Eto'o en sélection, s'est mis au travail.

Jeune Afrique : votre mission ira-t-elle au-delà de la rencontre face au Cap Vert ?
Jean-Paul Akono : Le contrat de Denis Lavagne, qui court jusqu'au 31 octobre prochain, est suspendu. En ce qui me concerne, on m'a demandé de prendre en main la sélection, pour préparer et gagner le match face aux Capverdiens. J'ai bien sûr réfléchi avant d'accepter, car je ne m'y attendais pas. Mais j'ai dit oui, car j'aime mon pays. Alors, en ce qui concerne mon contrat, on verra plus tard.

Si le Cameroun est éliminé, votre sort sera probablement réglé...
Je ne sais pas, je ne me pose pas la question. J'ai une mission, je veux la remplir.

Cela ne vous interpelle pas qu'un sélectionneur soit nommé par un ministre ?
Je crois que le ministère des Sports et la fédération travaillent en étroite et parfaite collaboration.

Vous en êtes certain ?
Oui. Quelque part, une équipe nationale appartient à l'État. Je pense que le ministère et la Fécafoot sont en phase sur le choix de me nommer.

Allez-vous préparer le match face au Cap-Vert à Yaoundé, où la pression risque d'être très forte ?
Oui. Je me rendrai en Europe avant la préparation pour rencontrer des joueurs et assister à des matches, mais le stage aura lieu à Yaoundé. Les internationaux doivent faire face à leurs responsabilités. Une deuxième CAN de suite sans le Cameroun, ce n'est pas acceptable. Les joueurs vont devoir montrer à l'occasion de ce stage puis du match qu'ils ont de l'orgueil, qu'ils aiment leur pays.

Vous avez la volonté de convaincre Samuel Eto'o de revenir, ce qu'il avait refusé de faire pour le match à Praia...
Oui. J'ai déjà eu une conversation téléphonique avec lui. Je crois que c'est en bonne voie. Il aime son pays, et son pays a besoin de lui. Je pense qu'il sera là pour le match du mois d'octobre. Je compte sur lui. Comme je compte à l'avenir sur d'autres joueurs comme Benoît Assou-Ekoto [actuellement blessé et qui s'est mis en marge de la sélection, NDLR], Jean II Makoun (Rennes).

Le Cameroun, qui est obsédé par son passé, n'est-il pas devenu une sélection moyenne ?
Il y a eu ces dernières années une instabilité technique. Le Cameroun n'a sans doute pas tout fait pour pérenniser la suprématie qui était la sienne. On a vu partir beaucoup de jeunes très tôt. Dès qu'ils savent jongler, des agents font tout pour les envoyer à l'étranger. Et le niveau a baissé. Il y avait aussi un problème de structures, qui va s'arranger à moyen terme. Alors, vous avez peut-être raison : en ce moment, le Cameroun ne fait plus partie des meilleures sélections d'Afrique...

Propos recueillis par Alexis Billebault

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