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● Dans la tanière, on ne saurait ne pas revenir sur la maladresse qui, à force de se répéter, rend à l'évidence la pensée mesquine et provocatrice nonobstant nos airs de patriotes.


Dans la tanière tout semblait calme jusqu'à l'incident de communication du weekend dernier à Paris. Cet événement a fait voler en éclats les limites et bornes du respect mais aussi la perte d'une certaine classe de la part du capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Excédé, dans un ras le bol et face à un acharnement construit pour nuire, à sa personne d'abord, aux Lions Indomptables ensuite mais surtout et aussi à la quiétude de la Nation. Une fois de plus, le Cameroun n'a pas manqué l'occasion de faire parler de lui dans le scandale et le ridicule avant une Coupe du Monde.

Nous nous sommes rendus témoins de l'investissement des hommes dans la discipline pendant le stage en Autriche, de l'investissement du staff de Paul Le Guen et des conditions de travail optimales dans lesquelles les lions se préparent. Un environnement sain et tranquille mis en place par Alexandre Ribeiro, celui là même que Roger Milla a traité de' "voyou'' et dont il a manifesté le désaveu.


Quand on aspire à la paix, on a le choix du contraire

Mais lorsque les paroles de Milla suscitent une indignation au sein de la communauté camerounaise,  nous constatons selon ses dires, qu'"Eto'o malmène ses coéquipiers'' mais pendant ce temps Milla lui, pour les Cérémonies du Cinquantenaire, a le droit d'oublier avec une mémoire à géométrie variable, certains compères : Jules Denis Onana, Emanuel Maboang, Roger Feutmba ou Bonaventure Djonkep. Les réactions de Samuel Eto'o choquent par leur caractère excessif, explosif et impulsif qui en disent long sur le mal que de telles déclarations peuvent avoir sur un individu, aussi fort mentalement qu'il soit.

Nous ne pouvons plus applaudir Milla dans cette hargne, durant une période aussi sensible que la phase préparatoire de la Coupe du Monde qui nous invite de manière précise au rassemblement. Il est même triste de constater qu'à se rendre auteurs de tels propos, vous vous rendez de toute évidence coupable de division du pays. L'indignation vient surtout aussi du moment choisi par Roger Milla et de part un manquement à son devoir de respect vis-à-vis de l'œuvre des autres et de leur investissement, car il n'en est pas le juge. Il n'est pas non plus le garant de ce qui est bon pour la Nation. Il n'est que le porte parole de lui-même et non celui du peuple camerounais même si chaque citoyen à le droit de dire ce qu'il pense Ce que Milla veut reprocher à Eto'o n'est pas nouveau nous le savons tous. Samuel Eto'o n'est pas un saint, Albert Roger Milla non plus, mais il ya des façons de faire et des moments pour le faire car quand on aspire à la paix on a le choix du contraire.


Ce n'est pas en diabolisant autrui que la vie fait de vous un ange

Quand on se lance dans des actions sans tolérance jusqu'à retirer à Eto'o ses mérites et fixer, en usurpant la voix de la Nation, les attentes subjectives de nos lapsus révélateurs, c'est maladroit et manipulateur. On joue avec les médias quand on choisit sa presse et l'AFP n'est pas un hasard ! En voulant manipuler l'opinion publique, on court définitivement le risque de glisser vers un lobbying qui fait des uns des anges et des autres des diables. Nous devons rester vigilants dans notre analyse car la Nation est une et indivisible, ce n'est pas en diabolisant les autres que la vie fait de nous des anges. Reprocher, ressasser avec autant d'insistance l'héritage d'une indiscipline institutionnalisée au sein de la tanière depuis des années, une indiscipline qui porte à chaque fois la personnalité du leader de l'époque c'est vouloir faire croire que les Lions Indomptables ont toujours vécu dans un couvent. Rien n'est pourtant plus faux, archifaux et il nous parait juste que ça cesse !

Bien qu'on on ne change pas l'être humain, sinon les despotes seraient des poètes en ce monde, l'autorité et la discipline sur le comportement des uns et des autres au sein des Lions ont été complaisantes et laxistes parfois sur les choses qui deviennent des causes quand on ne gagne pas de titre.  Eto'o n'est pas le Dieu vivant qui fixe les cycles de l'équipe du Cameroun. L'indexer comme tel est injuste et ne peut que rendre les gens haineux et exigeants, à tort, à son égard car l'histoire des cycles des Lions Indomptables est claire, nette et précise : de 1972 à 1984 soit 12 ans avec Roger Milla, Ballon d'or africain en 1976, suivi de Thomas Nkono en 1979, Jean Manga Onguéné en 1981, le Cameroun n'avait rien gagné. Avec la génération dorée surgie en 1984 au sein de laquelle rayonnera un Théophile Abega au sommet de son art, les Lions règneront sur l'Afrique nourris par le vivier national. Pourtant de 1988 à 2000, malgré un éclat en 1990 en Coupe du monde ils passeront encore 12 années sans titre majeur.

L'ère des succès rentre en phase avec l'arrivée de la génération des Salomon Olembe, Samuel Eto'o Fils, Lauren Etam Mayer, Patrick Mboma et dans laquelle se retrouvent des leaders de la trempe du défunt Marc Vivien Foé, Rigobert Song ou encore Raymand Kalla Nkongo. Ce groupe,   plus à son avantage sur le plan collectif et technique relance le Cameroun vers les succès mais de 2002 à ce jour il s'est passé 8 ans et moins de douze, ETOO en est-il responsable ? Oh, que non. La vie est simplement cyclique et les attentes de la nation que décrit Roger Milla sont bien subjectives et très discutables.

Pour éviter de nous éparpiller et surtout distraire les joueurs de l'objectif ultime qu'est la bataille du Mondial, il faudra s'occuper de l'actualité. Celle des matches contre le Portugal et la Serbie, ainsi que des étoiles qui font de ce jeu un sport merveilleux. L'hymne national camerounais demande aux enfants d'être tout amour, et notre devoir à nous autour des Lions est de donner de la voix pour les soutenir, exprimer de la ferveur pour manifester notre engagement. Pour sublimer les Lions nous avons un devoir de solidarité et de fusion sauf si nous n'avions rien compris aux enjeux de la fête.

Daniel Pascal Nsongo

Commentaires  

 
# Nicolas Bwanga 02-06-2010 13:34
Dany,je suis tout à fait d accord avec toi. Je n'ai plus rien à ajouter tu as tout dis. Monsieur l'ambassadeur doit rendre son tablier. Il a manqué à son devoir et nous le lui ferons savoir. Milla à déstabilisé la jeune équipe du Cameroun. Hier Etoo ne pouvait pas jouer, les jeunes semblaient être coupables de je ne sais ce que Milla leur reproche puisqu'ils ne méritent pas de figurer dans les 23. Milla , nous l'aimons bien, mais là, il est allé trop loin.
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# chabert 02-06-2010 16:16
merci pour l editeur de cet article, il a tout dit, Milla doit demissioner , et je me demende si le chef de le tat qui l a nomme est au courant de toute cet histoire, voila le ministre et le president de la fecafoot qui l a reproche aussi car ce n etait pas le moment d aller vociferer dans les medias etranger, Milla est un detracteur meme ces ancien collegues l ont souligner , et cela fait du bien qu il ne sera meme pas de la delegation officiel des lions indomptables. voila et apres que le chef de l etat lui donne sa vrai place , acr le poste d ambassadeur itinerant du sport n existe aucune part dans le monde sauf au cameroun. ce poste doit disparaitre.merci encore pour cet article
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